“En Iran, On veut faire taire les Kurdes par tous les moyens,” “HALTE A LA BARBARIE EN IRAN”, “NON A LA PEINE DE MORT”, “Femme, étudiant, professeur, vieillard, enfant, la sentence est la même pour tous en Iran…” les Kurdes de Bretagne on crié leur douleur et leur colère lors des rassemblements de ce samedi 22 mai à Rennes et à Vannes, bien qu’ils soient pour la plupart originaires de contrées kurdes de Turquie. Mais ici comme ailleurs, à Paris, à Bruxelles ou à Genève, à Diyarbakir à Erzurum ou à Istanbul (Turquie), à Alep ou à Afrin (Syrie), à Bagdad, à Erbil ou au camp de Makmur (Irak), à Sanandaj, à Mahabad ou à Téhéran (Iran), s’exprime la solidarité d’un même peuple écartelé entre plusieurs Etats.
Le régime islamiste iranien frappe en effet durement les Kurdes mais pas seulement. Il poursuit tous ses opposants ; ceux qui sont reconnus coupables de “mohareb “(inimitié à l’égard de Dieu) sont, à l’issue d’un simulacre de jugement, condamnés à mort par pendaison : 270 exécutions en 2009, 80 depuis janvier 2010 ; selon le Comité international contre la peine de mort, 63 personnes dont 28 Kurdes se trouvent actuellement dans les couloirs de la mort.
Ces dernières exécutions de cinq opposants (dont 4 Kurdes) ont déclenché des mouvements de protestation particulièrement importants en Iran ; la grève générale du 13 mai a été, malgré la répression policière et un couvre-feu militaire, très suivie dans toute la région kurde d’Iran, notamment à Mahabad, à Ochnavieh et surtout à “Sanandaj la rouge” considérée comme la capitale de la Province du Kurdistan iranien ; la plupart des écoles et des universités étaient fermées, une grande partie des lieux de travail et des centres de production étaient en grève et plus de 80% des magasins avaient baissé leurs rideau.
Le régime, par crainte d’autres manifestations, refuse de rendre aux familles le corps des suppliciés et les harcèle en procédant à des arrestations suivies de remises en liberté sous caution
Amnesty International qui a condamné ces exécutions a révélé que les prétendus “aveux” avaient été arrachés sous la torture.
Les Amitiés kurdes de Bretagne étaient représentées à la manifestation qui s’est déroulée le 19 mai à Paris place Iéna, devant l’ambassade iranienne, rassemblant durant près de deux heures un peu plus d’une centaine de personnes ; de nombreuses organisations ont pris la parole dont la CGT, le PCF, le NPA, l’ADPOI (Association pour la Défense des Prisonniers Politique et d’Opinion en Iran), l’Organisation des femmes du 8 mars (Iran-Afghanistan), le Parti Communiste-Ouvrier d’Iran, et le PEJAK (branche iranienne du PKKPartiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé en 1978. More).
André Métayer