(Bianet, 5 septembre 2007)
Après une conférence en janvier qui s’était tenue pour rechercher des solutions pacifiques à la question kurde, le Parlement de la Paix de Turquie s’est réuni à Ankara le 1er septembre, Jour de la paix. Le gouvernement AKPAdalet ve Kalkınma Partisi (Parti de la Justice et du Développement), parti islamiste aux mains de l’autocrate Erdogan. More a été invité à cesser de faire semblant d’agir et à rechercher des solutions.
La première réunion du Parlement s’est ouverte avec la commémoration du meurtre du journaliste Hrant Dink et de la mémoire de Orhan Dogan qui est décédé récemment.
Le parlement a décrit ses objectifs comme suit :
« Le Parlement de la Paix de Turquie reflète la volonté commune des pacifistes turcs. Les individus qui composent ce parlement font partie d’une structure qui est indépendante de toute idéologie politique et de toutes organisations auxquelles ces individus pourraient être membres. Les décisions seront prises selon une tendance majoritaire sans effectuer aucun vote. Les différents avis n’engagent pas le parlement. Les groupes qui sont considérés comme nécessaires seront formées à l’intérieur et à l’extérieur du parlement. Dans le cadre de leur formation, la connaissance et la participation seront importantes. Le parlement appliquera les principes de la démocratie dans ses actions, activités et relations avec la société. »
Trois des participants au Parlement de la Paix ont parlé avec Bianet.
Yavüz Önen, président de la Fondation des droits de l’Homme de Turquie (TIHV), Orhan Miroglu, un responsable du Parti pour une Société Démocratique (DTP) et le professeur Büsra Ersanli ont critiqué le fait que l’actuelle approche du Parti de la Justice et du Développement (AKPAdalet ve Kalkınma Partisi (Parti de la Justice et du Développement), parti islamiste aux mains de l’autocrate Erdogan. More) sur la paix sociale et la question Kurde n’ai pas dépassé le discours conventionnel sur la « sécurité ».
Faisant référence au programme nouvellement annoncé par le gouvernement de l’AKPAdalet ve Kalkınma Partisi (Parti de la Justice et du Développement), parti islamiste aux mains de l’autocrate Erdogan. More, Önen a indiqué : « C’est un programme qui ignore le problème le plus important de la Turquie, la question Kurde ; qui prétend qu’il n’existe pas. Ce programme est condamné à la faillite. Ce n’est pas une simple volonté politique qui mettra un terme à la guerre en Turquie, quelqhe soit la manière dont on l’appelle. »
Dans le nouveau programme du soixantième gouvernement de la Turquie, le terme « droits de l’homme » est employé quatre fois, et « droits fondamentaux et libertés » six fois. Le terme « paix » est employé dans le contexte de l’Irak, de la paix régionale, de la paix globale et de la paix sociale liée à la justice. Il y a également la déclaration que « nous continuerons la mobilisation des services dans les secteurs tels que l’éducation, la santé, la justice, les routes et l’eau potable que nous avons commencées dans la totalité du pays, et en premier lieu dans nos régions orientales et du sud-est. »
Miroglu commented, “It is possible to read numerous headings related to democratic process in the Turkish Peace Parliament programme. I wish we could see a tenth of that in the government programme. But it is not there.”
Miroglu a commenté : « Il est possible de lire de nombreuses phrases liées au processus démocratique dans le programme du Parlement de la Paix de Turquie. Je souhaite que nous puissions voir un dixième de cela dans le programme du gouvernement. Mais ce n’est pas le cas. »
Ersanli a précisé que la paix sociale était liée à la justice sociale, au travail, au chômage, aux droits des minorités, à l’environnement, à l’éducation, aux questions de la femme et de la jeunesse.
« Ceux qui s’opposent, qui sont de gauche, qui sont pacifistes, doivent sans interruption critiquer et surveiller le gouvernement. Une opposition et un mouvement de gauche significatifs ont le potentiel d’amener le changement. »
Pour Ersanli, une des clés de la solution de la question kurde réside dans l’éducation dans la langue maternelle. Önen, d’autre part, considère la liberté d’expression comme une étape importante vers une solution : « Nous devons penser à la liberté d’expression comme allant de pair avec la liberté de s’organiser et d’avoir des droits politiques. Il reste des tabous et des discriminations politiques au sein de l’état, et ils ne bougent pas. Les partis politiques se contentent d’observer la discrimination. La liberté d’expression n’est actuellement pas suffisante. »
Önen a invité le gouvernement de l’AKPAdalet ve Kalkınma Partisi (Parti de la Justice et du Développement), parti islamiste aux mains de l’autocrate Erdogan. More pour qu’il « écoute les voix de la société civile ».
« Nous voulons que l’AKPAdalet ve Kalkınma Partisi (Parti de la Justice et du Développement), parti islamiste aux mains de l’autocrate Erdogan. More développe le dialogue sur des droits de l’homme comme un ordre du jour sérieux. Nous devons pouvoir nous exprimer, et le gouvernement doit écouter. »
Selon Miroglu, l’AKPAdalet ve Kalkınma Partisi (Parti de la Justice et du Développement), parti islamiste aux mains de l’autocrate Erdogan. More n’a jusqu’ici que « feint les choses mais sans rien faire ». Il y a un grand vide politique qui a besoin d’être rempli. « Ceci ne fonctionnera pas avec seulement le DTP. Nous avons besoin d’une organisation politique plus complète qui rassemble les forces démocrates, pacifistes, de gauche et socialistes. »