Noël Duigou est décédé le 21 janvier dernier à l’âge de 69 ans. Une délégation des Amitiés kurdes de Bretagne était présente lors de la cérémonie d’inhumation au crématorium de Rennes Métropole pour lui rendre un dernier hommage et soutenir sa famille dans ces circonstances toujours très douloureuses. Noël était, avec Marie-Brigitte son épouse, un adhérent fidèle depuis 2008. Un adhérent fidèle, mais discret. Laissons parler l’un de ses meilleurs amis : “Noël, Tu es de ceux que je n’ai jamais oublié depuis les lieux de notre enfance commune dans la Cornouaille morbihannaise, à Gourin. 1951 Gourin, New York, Rennes, Niamey, Le Chatelier, 2020… Tu vivais chez ta grand’mère comme quelques « petits », fils et filles d’émigrés en Amérique du Nord. Et puis, tu es parti pour New-York, rejoindre tes parents dans la colonie bretonne qui grandit encore, en Amérique du Nord, jusque dans les années 1970.”
Noël était un homme cultivé, avec cette double culture, américaine (il était fan groupe américain The Byrds et de la musique folk-rock) mais aussi bretonne : Noël était très attaché à ses racines. Féru d’histoire, lecteur impénitent, il était un fin analyste politique et lui, le “taiseux”, était intarissable quand il s’agissait de géopolitique. C’était aussi un manuel, sachant manier la truelle et le fer à souder, mais aussi un père et un grand-père affectueux et très attentionné. “Ses valeurs, ses plaisirs, ses goûts (ses musiques !) ont témoigné de sa silencieuse générosité de vivant parmi les vivants” écrira René. Un pilier pour Marie-Brigitte, qui pouvait ainsi se donner à fond dans ses divers engagements au Bénin avec le Groupement d’Éducateurs sans Frontières ou au Kurdistan avec les Amitiés kurdes de Bretagne dont elle fut, de 2012 à 2019, une vice-présidente active. Elle conduisit notamment en 2013 une délégation des AKB au Kurdistan, de Diyarbakir à Hakkari. Elle écrira de son mari : “il était discret mais son soutien à mes engagements près de vous était total. C’est d’ailleurs lui, qui me racontant un voyage qu’il avait fait dans la Turquie du début des années 1970 en 2 CV, fut le premier à me faire découvrir le peuple kurde. J’essaierai de rester fidèle au courage qui a été le sien.“
Nous comptons toujours sur toi, Marie-Brigitte et, avec notre fraternelle affection, nous t’adressons nos sincères condoléances, ainsi qu’à tes filles et tes petits-enfants.
André Métayer