Plus de 2 500 syndicats représentatifs de 80 pays différents, ont apporté leur soutien aux organisations syndicales de salariés de Turquie luttant pour faire abroger les nouvelles lois gouvernementales visant à adapter la législation du travail aux lois du capitalisme le plus débridé.
“Le paquet de lois” soumis au vote du Parlement et soutenu par la majorité AKPAdalet ve Kalkınma Partisi (Parti de la Justice et du Développement), parti islamiste aux mains de l’autocrate Erdogan. More, parti islamo-libéral du Premier ministre Erdogan, permettra aux employeurs de procéder à des délocalisations à tout va et d’utiliser, durant 4 mois, stagiaires et apprentis sans rémunération. De plus le financement des caisses d’assurance-maladie sera entièrement à la charge des salariés.
Des organisations turques comme la Confédération des Syndicats des Ouvriers Progressistes (DISK) et la Confédération de Syndicats du Secteur public (KESK) – tous les deux affiliés à la Confédération des syndicats européens – l’Union des Ingénieurs et des Chambres des Architectes (TMMOB), le Syndicat des Médecins (TTB), avaient organisé la semaine dernière à Ankara une manifestation de protestation et avaient voulu se rendre devant le Parlement ; mais elles furent empêchées par les forces de police qui chargèrent avec beaucoup de brutalité les ouvriers en lutte venus défendre leurs droits.
André Métayer