Une délégation des Amitiés kurdes de Bretagne s’est rendue, en mars dernier, à Hakkari et à Diyarbakir avec comme objectifs de célébrer la fête du NewrozNouvel an kurde (21 mars). More et de consolider des actions de coopération, en ce qui concerne l’étape à Hakkari.
Elle avait également le projet de rendre visite, lors de l’étape à Diyarbakir, à des maires ou anciens maires, que nous connaissons particulièrement, toujours détenus dans les prisons de Diyarbakir et de Mardin. Malgré l’appui de personnalités politiques françaises et de l’ambassade de France à Ankara, les autorisations nécessaires nous ont été refusées.
Le rapport établi à l’occasion de cette mission et qui vient d’être publié fait état d’une inquiétude sourde : ce voyage, en effet, est loin d’avoir convaincu les membres de la délégation de la réalité des espoirs de paix que d’aucuns avaient pourtant cru déceler en 2009.
Nous voudrions attirer une attention particulière pour ceux qui, depuis leur prison comme Gülcihan Simsek, ancienne Maire de Bostanici, ou en liberté (surveillée) comme Osman Baydemir, Maire métropolitain de Diyarbakir, luttent pour obtenir des droits culturels et politiques, droits élémentaires dans toute démocratie qui se respecte.
Ils ont besoin d’un soutien international.
La Délégation a été frappée, lors de l’entretien qu’Osman Baydemir lui a accordé le 23 mars dernier, par la grande détermination affichée par cette personnalité tout-à-fait exceptionnelle : “la lutte des Kurdes, ce n’est pas du terrorisme, c’est la lutte pour la liberté ” s’est-il exclamé dans l’attente de son procès (18 octobre prochain).
Photos : Anne-Marie Borg, Christine Delacote, François Legeais, Gaël Le Ny, Jean Louis Malterre
André Métayer
AKB-Delegation-2010