Sept ans déjà, jour pour jour : « jeudi 10 janvier 2013, le téléphone sonne tôt ce matin, à une heure inhabituelle, pour m’annoncer une terrible nouvelle : l’assassinat en plein Paris de trois militantes kurdes, dont une amie très chère, Fidan Dogan, connue sous le nom de Rojbîn. Mon dernier contact avec Rojbîn remontait à quelques jours, à quelques heures, lors d’une conversation téléphonique au cours de laquelle nous avions programmé un prochain déplacement à Rennes, pour une réunion d’information, dans le cadre de ses fonctions de directrice du Centre d’Information du Kurdistan de France. »
“Qui a osé assassiner Rojbîn?” écrivais-je ce 10 janvier 2013. « Il n’y a pas de mots pour exprimer notre chagrin et notre colère devant ce geste absurde et abominable. »Les corps des militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez ont été retrouvés sans vie au 147 rue La Fayette, à Paris, dans les locaux du Centre d’Information du Kurdistan. Elles avaient été froidement exécutées de plusieurs balles dans la tête. Nombre d’indices révélés par l’enquête ont font apparaître que le meurtrier présumé avait agi pour le compte des services secrets turcs (MITOrganisation du renseignement national (Millî İstihbarat Teşkilatı), services secrets turcs. More), comme le confirme le réquisitoire du Procureur de la République.
Comme chaque année, depuis sept ans, des milliers de Kurdes mais aussi des démocrates de différents pays européens, des amis du peuple kurde, dont une délégation des Amitiés kurdes de Bretagne, vont accompagner les familles des victimes et défiler à Paris, pour exiger que la vérité éclate et que la justice soit rendue.
Rendez-vous samedi 11 janvier 2020 à 10 h30 à Paris devant la gare du Nord, pour une marche jusqu’à la République.
André Métayer